Pékin jungle urbaine, Chroniques vélotractées (partie 1)

12 octobre 2005

Pékin jungle urbaine, Chroniques vélotractées (partie 1)

Pour survivre aux transports à Pékin, il faut connaître deux lois essentielles :

1) Le plus gros a raison... Le camion et le bus sont les dieux tous puissants du bitûme. Viennent ensuite les 4*4, les berlines, les voitures classiques, les taxis, les QQ (équivalent d'une smart...) Puis les tricycles à moteur, les scooters, les vélos éléctriques (il y en a beaucoup, on pédale un peu pour recharger le moteur et on se laisse aller, ça roule tout seul.) Et en bas tout en bas juste avant le pieton, il y a le vélo (c'est à dire moi...)

2) La deuxième loi, une amie de ma soeur m'a aidé à la formuler... Pour aller plus vite (même si c'est caricatural) un pékinois qui sort de chez lui se dit qu'il est tout seul (je sais ca peut parraitre bizarre de dire ça quand on sait que Pékin comprend 13 millions d'habitants.) "Comment tu vois ca ?" Vous aller me dire ? J'illustre.
Quand je suis dans ma voiture, je suis seul. Je vais à droite à gauche comme j'ai envie puisque y a personne. Si j'ai un accident, je m'arrète au milieu de la route (sinon c'est pas drôle.) Quand je suis pieton, je traverse où je veux, quand je veux, sans tourner la tête et sans avoir peur d'ailleurs puisque je suis seul... Ceci explique cela. La terre tourne très bien comme ca.

Retournons à notre cher vélo qui n'est pas en reste, les lois sont exactement les mêmes à vélo. On s'y habitue doucement. On fait son apprentissage petit a petit. Pourtant, il existe quelques pièges annexes à éviter.
Toujours regarder qui on double. Homme, femme ? Si c'est une femme pas de problèmes (petit sourire à la petite fille qui joue derrière sa maman épuisée.) Si c'est un homme, ATTENTION ! Va-t-il cracher pendant que je double ? Si oui de quel côte ? Voilà une question très importante. Mais ce n'est pas tout...
Sans doute avez-vous tous vu le film Ben Hur... La scène des courses de chars où le méchant a des pointes sur ses roues pour détruire ses ennemis... Je vous laisse regarder cette photo d'une bequille d'un vieux vélo.